Retour au blog
January 13, 2011

Tous les EQ ne sont pas créés égaux.

Oxford EQ : Le chemin le plus rapide vers un meilleur mix

Dans mes tribulations pour obtenir le meilleur son possible de la manière la plus rapide, j'ai constaté que l'Oxford EQ remportait presque tous les tests que j'ai jamais réalisés. Utiliser le même EQ encore et encore permet de développer une certaine familiarité avec cet outil et de découvrir de nouvelles astuces pour tirer encore plus de jus de celui-ci. Je pense que ce qui rend l'Oxford EQ exceptionnel, c'est non seulement le son, mais aussi sa fonctionnalité et sa disposition. Mois après mois, j'aimerais me concentrer sur quelques éléments que nous avons tendance à oublier dans le feu de l'action, mais qui sont néanmoins cruciaux.

Le problème des basses négligées

Par exemple : Qui prend le temps de vérifier les très basses fréquences de chaque enregistrement live qu’il réalise ? Pas moi, c'est sûr.

Je devrais probablement le faire, car je travaille dans un sous-sol à New York avec le train F qui passe à environ un pâté de maisons. Maintenant, je n’entends pas le grondement, mais mon micro à condensateur Soundelux 251, lui, l’entend, et j’ai aléatoirement un faible grondement sur tout ce que j’enregistre.

Quel est le gros problème si je ne peux pas l'entendre, demanderez-vous ? Eh bien, cela s'accumule.

Par exemple, les compresseurs ne se préoccupent pas de l'endroit où se trouve l'énergie qu'ils compressent dans le spectre. Ils compressent les 20 Hz comme ils compressent les 200 Hz. Il est beaucoup plus difficile pour un compresseur de bien traiter une voix lorsqu'il y a des parasites à 20 Hz, ce qui embrouille le sidechain et entraîne une compression excessive de la voix sans raison valable. De plus, si vous vous demandez pourquoi vous ne parvenez jamais à obtenir le son percutant de votre piste comme celui de votre voisin ou du mixeur que vous préférez, commencez à examiner le bas de vos pistes. Vous découvrirez qu'essayer de tirer de l'énergie d'un mix avec des parasites entre 10 et 30 Hz sur une majorité de pistes est un combat de tous les instants.

La solution consiste à filtrer les pistes de manière intelligente. J'ai presque toujours un plugin Oxford Filter ou Oxford 5band + Filter inséré sur mon premier slot de chaque piste acoustique dans mes mixes. En fait, c’est le seul mouvement automatique que j'ai. J’insère par défaut un certain nombre de filtres Oxford sur le premier slot de mes mixes. Il y a beaucoup à dire sur un morceau vocal filtré et sa capacité à mieux répondre à la compression et même à une EQ ultérieure. Les métros ne sont pas la seule source de grondement, il y a aussi les climatiseurs, les fuites de basses du studio de contrôle, les ventilateurs d'ordinateur et vos enfants qui piétinent à l'étage. Le filtre Oxford avec ses courbes sélectionnables est également excellent pour façonner la partie inférieure du spectre pour toutes sortes d'instruments parce qu'il a un son très transparent et me permet de choisir juste où et combien de basses je souhaite éliminer. Nettoyer un 'masque' dans les basses est toujours une manière plus naturelle d'ouvrir un enregistrement brouillon que de booster les aigus. (Peu importe la qualité de votre EQ de boost).

EQ subtractif avant EQ additif

Ces découvertes m'ont amené à commencer presque toujours le processus en supprimant les éléments que je n'aime pas de mon signal plutôt que de booster ce qui me manque. Il est assez incroyable d'entendre à quel point l'extrémité haute d'une voix principale peut sonner différemment une fois qu'elle a été filtrée et que la boue autour de 180 Hz et 320 Hz a été traitée. Les éléments 'manquants' apparaissent souvent comme par magie.

Cependant, nous tendons tous instinctivement vers la bande 10K lorsque nous entendons une piste étouffée. N'est-ce pas incroyable ? Je peux booster toutes les 10K que je veux sur une voix brouillonne, cela sonnera bien en solo mais ne s'intégrera jamais dans le mix. C’est ça, la clé. Mixer, c'est comme résoudre un puzzle d'images, nous sculptons les pièces en temps réel pour que tout s'imbrique, avant d’obtenir l'image finale. C'est délicat. Tout est question de sculpture. Habituellement, j'utilise une courbe de Type 2 sur l'Oxford EQ à cet effet. Le Type 2 est la courbe de coupe la plus étroite, me permettant d'être aussi chirurgical que je le souhaite (ou pas) sans compromettre l'intégrité du signal.

Mon réglage par défaut pour les voix, mon point de départ si vous voulez, est un Oxford 5band + filter réglé sur type 2. Filtre réglé à 36 dB/octave avec la fréquence aux alentours de 100 Hz.

Le bande basse est réglée en shelving autour de 400 Hz, afin que je puisse incliner le bas vers le bas pour les pistes trop près du micro (beaucoup de pistes).

Les bas-médiums sont aux alentours de 160 Hz, car j'ai une aversion et une méfiance innées pour cette plage de fréquences (OCD, ne vous en faites pas pour moi, votre expérience peut varier).

Les médiums sont réglés autour de 480 Hz pour traiter les problèmes de 'nez'. Les hi-médiums sont fixés à 2.8K pour s'occuper de la mauvaise 'écran' d'enregistrement numérique et les aigus sont réglés en shelving à 10K, pour compenser l'utilisation excessive de l'EQ de boost à 10K sur de nombreux préamplis.

Faites toujours confiance à vos oreilles

Comme je l'ai dit, ce ne sont que des points de départ, les fréquences varient beaucoup selon la tonalité de la chanson, le chanteur, le micro, la météo, la couleur cible désirée, le climat politique, etc., etc… Comme toujours, vos meilleurs amis sont vos oreilles et le bouton de bypass. Comparez toujours, toujours, toujours votre matériel avec et sans EQ (niveau égalisé, s'il vous plaît) pour vous assurer que vous avez réellement amélioré le son plutôt que de l'avoir détruit. La prochaine fois, nous parlerons de grosses caisses et la vie dans la zone basse.

Fab

written-by